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L'histoire du monachisme cistercien
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SAINT BENOIT DE NURSIE

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Ces textes concernent la célébration de la fête de saint Benoît, pour ce qui concerne sa vie, la Règle qu'il a laissée voir les pages d'histoire

Pour profiter de ses enseignements il nous faut nous reporter à ceux qui nous parlent de lui, moine qui n'a écrit qu'une petite règle pour des moines...

 

 

 

11 juillet 2020

La liturgie de ce jour nous donne à écouter le dialoque entre Pierre et Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre, quelle sera notre part ? » (cf Mc 10, 28). Le commentaire que fait dom Ginepro, abbé à Tamié, dans son homélie de cette fête le 11 juillet 2018, nous intéresse aujourd'hui ! 
Durant le temps du confinement nous avons dû laisser de côté nos manières habituelles de vivre. Et maintenant... « Il ne nous suffit pas reprendre le cours passé de nos vies, il nous faut trouver de nouveaux équilibres » qu'allons-nous devoir quitter pour vivre autrement ? Allons-nous y parvenir ?

« Quitter ». « Voici que nous avons tout quitté… ». Cette surprenante déclaration (avec la demande candide qui s’en suit de Pierre) ne manque pas de nous étonner et me fait imaginer une situation quelque peu tendue. Peut-être à la fin d’une journée vécue intensément…où tout le monde est fatigué… « Mais enfin, et nous qui avons tout quitté… ».

En général, déjà le terme quitter évoque une idée de déchirement et donc de malaise : nous ne quittons pas volontiers quelque chose ou quelqu’un qui est important pour nous, car cela implique toujours une rupture.

« Quitte ton pays, ta parenté, la maison de ton père pour le pays que je t’indiquerai ».

Ce texte fondateur qui nous reporte à Abraham, père des croyants, nous revient alors à la mémoire et fait appel à notre foi.

C’est vrai, dans ce « pour » il y a bien une ouverture, une lueur (bien que encore lointaine) ; et c’est aussi vrai que nous savons que ce que nous laissons n’est pas non plus parfait. Mais nous ne pouvons pas nier que nous restons toujours attachés à ce que nous abandonnons derrière nos épaules. Dans les paroles de Pierre nous devinons (et le contexte de l’évangile de Mathieu nous le confirme) que ce dialogue avec Jésus arrive dans une situation, peut-être une période, délicate. Nous sommes dans un moment de doute et un bilan s’impose : « … où allons-nous ? ». C’est le moment où les choix que nous avons fait révèlent leurs côtés faibles, leurs failles et dans ces paroles, que nous pouvons faire nôtres, nous pouvons voir un cri de détresse, un appel au secours.

Que de fois dans notre vie !

C’est principalement ce « tout » qui précède le terme « quitter » qui pèse lourd et laisse imaginer l’état d’âme de celui qui, après avoir tant donné, se rend compte de ne pas avoir, tout seul, les moyens pour s’en sortir et pour rejoindre la lumière tant désirée, espérée.

La réponse de Jésus à Pierre, la même que saint Benoît a dû entendre pour aller de l’avant, la même qui nous est adressée aujourd’hui, est celle de la foi ; la foi nous invite à persévérer dans l’élan initial, le même qui nous a fait lever, un jour, pour répondre : « Me voilà ».

Nous entendons Jésus nous dire : « Mon ami, ne te laisse pas décourager ! Cette phase est bien normale, ça fait partie du chemin, mais ce n’est pas le résultat final, c’est dans la logique des choses. La venue du Fils de l’Homme n’est pas un leurre. La route que vous suivez est la bonne. Allez-y ! ». Voilà ce que je vois dans la réponse de Jésus.

Voilà  l’invitation rassurante que Jésus adresse à ses disciples, à nous tous et que St. Benoît adresse, en particulier, aux moines qui, un jour, ont tout quitté pour suivre le Christ.  

Ecoutons, nous aussi, aujourd’hui, cette voix qui vient du Seigneur   « Écoute, mon fils »


11 Juillet 2019

Le bénédictin, André Gozier, dans son livre : "Prier 15 jours avec saint Benoît" commente un point de la Règle :
Vivre l'obéissance - nos dépendances ! - n'est pas un anéantissement de la personne ou de la liberté, mais sa concrétisation la plus haute.

Le fondement de l'obéissance n'est pas une parole du Christ mais dans une attitude qu'il a pratiquée lui-même, mieux, qui est son être même.
Dans Jean 5,19 nous trouvons ceci : « Le Fils ne peut faire de lui-même rien qu'il ne voie faire à son Père. Ce que fait celui-ci, le Fils fait pareillement, car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait ». Le Fils par essence, le filial par excellence, c'est donc ne rien pouvoir faire de soi-même, mais faire de soi-même tout ce que le Père fait. La perfection de l'amour étant de ne vouloir que ce que veut l'autre, « tout ce qui lui plaît, je le fais toujours » (Jn 9, 19) et encore : « comme le Père me commande, j'agis ».
Le vrai but de l'obéissance, c'est que Dieu devienne en toute vérité le seul maître de notre volonté. « Ceux qui sont mus par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (Ro 8,14). A condition qu'elle soit la traduction dans le concret de notre humilité, car cette obéissance - non de caserne mais par amour - est participation à l'esprit du Christ à l'égard de son Père. L'obéissance peut sembler un obstacle à l'épanouissement. En réalité, c'est elle qui le donne, si elle est pratiquée par amour. Elle maintient une disposition permanente vis-à-vis de la volonté divine, ce qui est la caractéristique de l'amour.

 

11 Juillet 2017

Dom André Gozier, moine bénédictin, dans son ouvrage : "Prier quinze jours avec saint Benoît", ose écrire : Il (saint Benoît) est aussi patron de l'échec !

De son vivant, il a échoué à peu près dans tout ce qu'il a entrepris. 
Tout d'abord, il n'a pas terminé ses études à Rome.
Il a quitté Enfide alors qu'il y était venu avec le projet d'être instruit par le prêtre du lieu aux sciences ecclésiastiques.
Dans la grotte de Subiaco, il mène la vie érémitique, mais il la quitte pour Vicovaro pressé par un groupe de moines de devenir leur abbé (...) Tension, conflit avec la communauté, tentative de le faire disparaître.
(...) Il revient à Subiaco : la jalousie d'un prêtre des environs parvient à introduire la discorde parmi les moines, dont certains s'éloignent.
L'abbaye du mont Cassin sera anéantie par la guerre menée par les Lombards.
Benoît a tout donné, tout ce qui faisait sa joie, sa raison de vivre. Il ne lui reste plus rien. La catastrophe aura lieu, totale.
(...) Benoît est devenu l'homme de Dieu par les difficultés, les épreuves, l'échec même. L'union intime avec Dieu a transformé son esprit, son cœur, ses pensées, a rayonné en tous ses actes, grâce à l'humilité que Benoît a apprise par l'humiliation des difficultés, des épreuves, de l'échec, dont il a parlé dans le chapître 7 de sa Règle.
Au mont Cassin, le monde est en lui, Dieu est en lui. Aussi, il a réussi sa vie, même si les Lombards ne tarderont pas à surgir. L'anéantissement du Cassin aboutira à un épanouissement grandiose.

L'humilité n'a pas « bonne presse » actuellement. Que lui reproche-t-on ? D'être le nom chrétien de ce qu'on appelle un complexe d'infériorité.
Le complexe d'infériorité est une caricature de la véritable humilité. C'est au fond un déguisement subtil de l'orgueil. On n'agit pas, parce qu'on ne veut pas de déceptions. L'humilité - la  véritable - c'est réaliser que de soi-même, on ne peut rien, que c'est le Christ qui peut tout en nous. L'âme humble ne craint pas d'agir et de réaliser de grandes choses, car elle cherche à glorifier Dieu.
L'humilité n'abaisse pas l'homme, car elle permet à l'homme de rejoindre Dieu. Aussi elle est « payante ».
Pourquoi de tels abaissements ? Pourquoi faut-il descendre pour monter ? A cause de la kénose du Christ. « Lui qui était de condition divine, il s'anéantit lui-même, prenant la condition de serviteur. Il s'humilie plus encore. C'est pourquoi Dieu l'a exalté ». (Ph 2, 6)
L'humilité c'est le mouvement même de l'amour. Aimer, c'est s'effacer devant l'autre, lui vouloir du bien. au détriment de son propre moi.


Dom André Gozier, Prier 15 jours avec saint Benoît, éd Nouvelle cité

 

11 juillet 2015

Prière de Mgr Roger Etchegaray à Saint Benoît

« Benoît de Nursie, de Subiaco et du Mont-Cassin,
toi qui n'es pas seulement Patron privilégié de l'Europe, mais Père de toute l`Église, nous venons t'écouter.

Clarifie notre regard : comme toi nous sommes, selon ton expression, des chercheurs de Dieu.
Quinze siècles de distance entre toi et nous, c'est beaucoup... Et seul Jésus-Christ est le contemporain de tous les temps.
Mais toi, le béni de grâce et de nom, sois présent aujourd'hui parmi nous, toi et pas seulement la descendance vivante, les disciples.

Notre époque est comme la tienne, aussi troublée, aussi chancelante.
Mais aujourd'hui, grâce à toi et à tous les saints, nous entrevoyons la révolte de l'Esprit capable de tout transfigurer, comme cette lumière qui, une nuit, t'enveloppa et te fit voir le monde entier, rassemblé, orient et occident, absorbé dans un rayon de lumière.

Apprends-nous, Benoît, à ne plaire qu'à Dieu seul, tu nous y fais découvrir la joie.
Un penseur moderne a imaginé l'homme moderne comme un homme qui est sorti de sa maison et a perdu la clef pour y rentrer.
Benoît, ton message est une invitation à l'intériorité, ton expérience est celle de l'homme regagné à lui-même. Benoît, apprends-nous le retour au cœur, apprends à chaque église domestique, à chaque famille, à avoir son lieu de beauté, son lieu liturgique où l'on n'a que regard sur l'autre, où l'on est l'homme du dedans, car Dieu seul qui nous habite, nous suffit.
Benoît, ton regard est limpide comme le lac où se mire le ciel, et d'où le frère Maur, en obéissant, a repêché le petit Placide.

Benoît, tu nous donnes le goût de la source où tu puises le goût de l'Évangile, toujours frais, toujours pur, l'Évangile du « Viens et suis-moi ».
Et toi le bénédictin, si calme, si modéré d'habitude, tu nous demandes de courir, ce mot que tu aimes employer lorsqu'il s'agit d'aller vers Dieu ou vers nos frères.
Apprends-nous un nouvel art de vivre, ce personnalisme communautaire où les couples contraires trouvent leur harmonie : autorité et liberté, personne et communauté, prière et travail.

Et ta mesure, loin de nous rendre complices de la médiocrité, est une exigence de ferveur et de progrès continu. Benoît, si tu as été proclamé patron de l'Europe, ce n'est pas pour avoir formé des copistes de manuscrits, ou des défricheurs de forêts, mais simplement parce que tu as ouvert une École du service du Seigneur où tout homme peut apprendre l'Évangile au quotidien.
Benoît, ton art de vivre est de jongler avec le temps.
Ta Règle est l'agenda où s'inscrivent, sept fois par jour, les rendez-vous avec Dieu, ces heures qui ne rapportent rien à l'économie, mais permettent à l'homme d'être plus homme. Pour vivre, nous avons besoin de ce temps qui n'est pas commercialisé, qui est inutile, de cette inutilité suprême que le Christ a appelé l`Unique nécessaire.
Benoît, apprends-nous à mourir comme toi, dans l'oratoire, debout au milieu de tes disciples qui soutiennent tes membres affaiblis. Tu pries jusqu'au dernier soupir, les bras levés au ciel, fortifié par l'Eucharistie. Benoît, notre Père à tous, fais de notre vie et de notre mort une ascension vers Dieu. Amen. »

Cardinal Roger Etchegaray - Archevêque émérite de Marseille, texte cité sur site-catholique.fr

 

11 juillet 2014

Prière
Loué sois-tu Seigneur pour notre Père Benoît !
Loué sois-tu pour la pauvreté de son cœur,
Loué sois-tu pour les afflictions qu'il a subies,
Loué sois-tu pour sa douceur,
Loué sois-tu pour sa faim et sa soif de justice,
Loué sois-tu pour sa miséricorde,
Loué sois-tu pour la pureté de son cœur,
Loué sois-tu pour ce faiseur de paix,
Loué sois-tu pour les persécutions qu'il a subies à cause de Toi !

Loué sois-tu pour la pauvreté de Benoît : au savoir, aux biens matériels, à une bonne place dans le monde il a préféré ta présence dans la solitude, ton Royaume partagé.
Loué sois-tu pour la douceur et la pureté de cœur de Benoît : la vie de solitaire qu'il voulait, il a accepté qu'elle soit changée à la sollicitation de nombreux disciples.
Loué sois-tu pour sa miséricorde envers ceux qui l'ont jalousé, persécuté.

Béni sois-tu Seigneur pour l'œuvre de notre Père Benoît : à ton image, père très aimant, il invite à suivre un chemin dicté par l'amour, auquel on ne répondra que par l'amour…

Béni sois-tu pour l'oreille de son cœur aussi attentive à tes appels qu'aux besoins de ses frères.

Béni sois-tu pour l'amour qu'il a reçu de toi et qu'il a fait fructifier, sachant guider pour que te soit donnée en tout la première place, pour que rien ne passe avant le service de Dieu.

Béni-tu pour ta présence qu'il reconnaît en chacun et qu'il invite à servir surtout dans l'accueil des pauvres, des plus petits, de ceux qui souffrent.

Béni sois-tu pour son accueil de ta création : il invite ses frères à la respecter, à lui faire porter du fruit par le travail.

Béni sois-tu pour son amour de la justice, de la paix, du pardon, de la miséricorde qui le pousse à inviter ses frères à se témoigner un amour fraternel et à se servir mutuellement avec charité.

Béni sois-tu pour l'humilité avec laquelle il t'a servi pour que les monastères soient des écoles au service du Seigneur. Béni sois-tu pour cette petite règle pour débutants qu'il nous a laissée, tellement sage qu'elle a envahi toute la terre.

Béni sois-tu pour notre Père Benoît. Il veut « des moines heureux et libres », illustrations de l'Evangile : « Votre cœur sera dans la joie et votre joie nul ne vous l'enlèvera » (Jn 16, 22) » «  Si tu veux… viens, suis-moi » (Mt 19, 21)


Les expressions en italiques sont citées dans la Règle.

 

11 juillet 2013

Une oreille, un cœur 

Quand l'Evangile nous vient par un saint qui vraiment l'a mis en pratique - la vie des saints qu'ils s'appellent Augustin, Benoît, François, Claire ou Charles - c'est l'Evangile illustré, mis en histoire. Oui, aujourd'hui, en ce jour où l'Evangile de Jésus-Christ nous vient par Benoît : il nous faut demander une oreille attentive, un cœur qui s'incline.
Une oreille. Un cœur. Mais c'est lui-même et cet homme de Dieu, cet homme selon Dieu : il est appelé à VOIR. Voilà le portrait élémentaire de Benoît: une oreille, un cœur et un regard (tout chez lui est unifié : l'écoute n'est pas dispersée, curieuse, tous azimuts ; le cœur n'est pas partagé ni double ; le regard ne louche pas à droite et à gauche...) C'est que Benoît est moine : monos, unifié par et dans l'Un.

Que dire du regard de Benoît ? Grégoire* nous raconte les nombreux miracles opérés par Benoît : des actes de bonté, un charisme extraordinaire mis simplement au service des autres affrontés à un quotidien difficile. Un jour, un paysan arrive devant l'Abbé Benoît : ligoté par un méchant Goth, et dit Grégoire, il fut délié par le regard de Benoît. Oh ! ce regard des saints un regard qui délie, délivre, libère : regard clairvoyant de celui qui est aimé, regard brûlant parce que brûlé par l'amour du Christ si longtemps contemplé, si patiemment désiré.


Frère Christophe, Notre-Dame de l'Atlas, Tibhirine, Extrait homélie


St Benoît, un père ?
Ce père-là garde quelque chose de mystérieux : nous avons une règle non signée et un portrait fait une génération plus tard*. Fait par un grand pape, semble-t-il, mais un portrait suffisamment différent de la règle pour qu'on ait pu se demander si on parlait bien du même homme.

Nous sommes appelés à faire confiance à une tradition qui nous donne une voix à écouter. La parole de saint Benoît, justement, est vraiment paternelle parce qu'elle ne nous renvoie qu'à ce qu'il a lui même reçu et qui l'a fait vivre, dont il a fait notre règle de vie. Ce fameux biographe le dit lui aussi, « en aucune façon, le saint homme n'aurait pu enseigner autre chose que ce qu'il vivait »
Par conséquent, si nous voulons suivre l'enseignement de notre législateur, il nous faut faire ce qu'il dit et remonter avec lui à l'Evangile comme à ce lieu fondateur et régénérateur où nos vies trouveront toujours un sens. Lire l'Evangile, pour nous qui serons vraiment moines en travaillant nous-mêmes aux récoltes, la parole que nous venons d'entendre a quelque chose de familier. Elle rappelle ces allégories paysannes qui résonnent ailleurs dans l'Ecriture, celle de la vigne, celle du grain tombé en terre : il y est question de laisser tomber quelque chose en vue de recevoir beaucoup plus, tout comme on taille sa vigne et ses pommiers dans l'espoir d'une récolte plus abondante.

Et j'en reviens à notre question du départ : est-ce que nous aurions un père inconnu ? A vrai dire, je crois qu'il y a une chance à saisir dans l'incertitude sur son identité. Car Benoît, en restant dans l'ombre ne nous encombre pas avec son ego, il nous livre des clefs pour vivre. Un père, c'est fait pour s'effacer, pour préparer ses fils à ne plus avoir besoin de lui. C'est très exactement de cette façon-là que saint Benoît s'est montré un père, en nous renvoyant à l'attachement à Jésus et c'est pour cela qu'il ne faut pas non plus cesser de revenir à sa règle : entre les mots, au milieu des phrases, nous pourrons trouver le visage du Père premier, celui qui s'est révélé à travers son Fils. Et c'est en lui qu'est notre origine mais aussi notre destinée éternelle. Il faut donc nous laisser régénérer avec le Christ. C'est comme cela que saint Benoît nous reconnaîtra comme ses fils.


Frère Bruno   Tamié, 11 juillet 2011


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